Mutations sociétales et transformations numériques
Mutations sociétales et transformations numériques

Notre conquête de l’Amérique : globalisation et numérique, une redistribution spatiale et temporelle.

Comme une immense fractale, l’humanité dispose d’une capacité de déploiement finie, limitée en superficie et ressources, alors qu’elle est, elle-même, en expansion infinie.

Et telle les fractales, il faut bien pourtant que le « périmètre puisse s’étendre » : puisque le tracé continue de grandir. Pour les fractales, cela suppose de regarder toujours plus près : dans l’infiniment petit, où le dessin se poursuit.

Evolution de la population mondiale

Jusqu’ici le développement de l’humanité s’est réalisé en surface (sur l’espace planétaire) et en hauteur (l’élaboration conceptuelle et applicative de différents champs des sciences et techniques).

Mais, de faits, voyez que nous approchons un stade où – sauf à partir à l’assaut d’autres planètes – l’expansion spatiale  va toucher à ses limites, géographiques, physiques.

Et où, sauf à risquer chutes et ruptures systémiques (pensons au nucléaire, à la finance, etc.) nous ne pourrons plus guère construire en hauteur conceptuelle sur les bases et fondements actuels. Nous vivons une période où les paradigmes-mêmes de la science vont certainement se trouver bouleversés.

Partout, dans quasiment tous les domaines d’application de nos savoirs (l’industrie, l’éducation, etc.), nous n’allons plus tant avoir besoin de conquérir des terrains plus larges ou de bâtir des tours plus hautes, finement structurées mais plus élancées, et susceptibles de rompre sous le fardeau de ce que l’humanité entière leur demandera.

  • Non, nous allons surtout avoir besoin de construire des passerelles entre les tours : de relier (adresser, connecter, distribuer, orienter – « donner sens » -).
  • Et de bâtir des tours moins rigides, rapidement remodelables, pour gérer la cyclicité (designer, assembler, construire et déconstruire).

Les dimensions à développer, à défricher, sont bien là. Nous devons relier transversalement (les hommes, les concepts : médias sociaux et transdisciplinarité) et temporellement (les cycles de création – destruction).

C’est notre conquête de l’Amérique, celle du XXIème siècle : nous allons devoir explorer deux nouvelles dimensions, et les intégrer pleinement à nos territoires et à nos modes de vie : la connexion – relation, et le temps.

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